Parlons confinement…

Bonjour et bienvenue à nouveau sur mon blog. Comment vous sentez-vous aujourd’hui? Nous sommes maintenant au mois de juin et il paraît que la fin du confinement est pour bientôt. C’est pourquoi je vais parler aujourd’hui des impacts de cette situation et de ce que je fais pour rester saine d’esprit. J’espère que vous allez apprécier cet article. N’oubliez pas de suivre mon blog et de partager cet article avec vos amis et votre famille.
Ps: Je travaille sur 3 articles en même temps, ce qui explique mon absence sur le blog mais je suis de retour.

Ici en Haïti, nous sommes confinés depuis le 19 mars. Nous sommes maintenant en juin et bien que les cas positifs de coronavirus soient en progression dans le pays, les activités reprennent peu à peu. Souvent, je vois des gens poster sur leurs réseaux sociaux des questions du genre “Comment vous sentez-vous ? Comment gérez-vous cette situation? Comment est votre santé mentale? Etc …” Certaines personnes ne s’ennuient pas et apprécient bien cette pause, mais d’autres en ont marre. Je vois beaucoup de gens rester positifs et dire que mère nature avait réellement besoin d’une pause de nous, les humains et c’est pourquoi nous avons cette pandémie en cours. D’autres pensent que c’est la fin du monde.

Personnellement, je suis casanière, ce qui signifie que j’aime rester à la maison. Je n’aime pas vraiment faire la fête ou quoi que ce soit qui nécessite de quitter la maison à part l’école et l’église. J’ai vu une citation qui disait “Être un casanier est une chose mais être forcé de rester à la maison en est une autre”. Au début, le confinement ne m’avait pas vraiment affectée, mais en gros cette situation de pandémie / quarantaine a de nombreux impacts sur nous, sur notre santé mentale que nous ne réalisons peut-être pas maintenant.

Après quelques recherches faites sur ce sujet, j’ai trouvé les impacts généraux de la pandémie sur nous. J’ai posé des questions à mes amis à ce sujet et j’ai noté les conséquences les plus courantes dans aucun ordre particulier ….

1. Stress et inquiétude. Personnellement, je pense que c’est l’impact numéro 1 de la pandémie sur nous. Nous nous sentons tous stressés et nous nous inquiétons constamment du lendemain. Par exemple, je ne sors pas vraiment, mais de temps en temps je vais à l’épicerie parce que je ne veux pas que mes parents risquent leur santé en y allant. Chaque fois que ce jour arrive, mon niveau de stress augmente. Bien que je sois bien protégée, je suis toujours super stressée; c’est comme si je partais en guerre et que je ne reviendrais peut-être pas. Le stress d’y aller est une chose mais une fois de retour, je commence à m’inquiéter pour l’avenir, à me demander si j’ai attrapé le virus ou non. Les 14 jours suivants, le stress et l’inquiétude deviennent mes plus chers amis.

2. Anxiété et peur. Être stressé est une chose, avoir peur en est une autre. Je ne suis pas la meilleure personne pour rester calme quand quelque chose ne se passe pas comme prévue. J’ai des crises de panique pour des choses aussi insignifiantes que les examens de fin de semestre. Pendant cette quarantaine, nous apprenons presque tous les jours que quelqu’un que nous connaissions est parti pour l’au-delà et cela déclenche notre peur. Nous ne le montrons peut-être pas, mais nous avons tous peur de perdre nos proches dans cette situation. Je m’inquiète surtout pour mes parents, mes tantes et mes oncles car ce sont les aînés. Les personnes âgées vivent également dans la peur parce qu’elles sont connues pour être le groupe présentant les risques les plus élevés. D’un autre côté, l’anxiété et la peur des maladies ont tendance à engendrer des actes de discrimination. En vouloir pour preuve, nous voyons que maintenant en Haïti, les gens ont peur de dire qu’ils ont été testés positifs pour le coronavirus. Si vous allez à l’hôpital maintenant pour quel que soit le type de malaise, vous pourriez être rejeté parce qu’ils penseront que vous avez le virus.

3. Dépression et solitude. Je vis tout près de ma famille du côté paternel, donc au fond je ne suis jamais toute seule. Mais quand j’ai demandé à mes amis, beaucoup ont dit avoir connu la solitude et la dépression pendant la quarantaine. Ce qui est parfaitement compréhensible. Certaines personnes ont l’habitude de sortir tout le temps, que ce soit pour aller à l’école, pour travailler ou pour faire la fête. Ils étaient entourés de gens tout le temps et maintenant ils sont coincés chez eux. Si vous êtes en Haïti, vous n’avez probablement pas d’électricité, les compagnies de téléphonie cellulaire sont dans leur pire état, ce qui explique les terribles connexions Internet, il ne vous reste plus rien à faire. Il fait aussi très chaud car l’été est déjà là. Ici en Haïti, nous avons connu le “peyi lòk”, une situation dans laquelle nous étions obligés de rester à la maison en raison du chaos qui se passait dans les rues. Je pense que la crise du “peyi lòk” nous avait en quelque sorte préparés au sentiment d’être confiné. Certaines personnes ont dit que pendant “peyi lòk”, il leur était possible de voir leurs amis, ce qui est différent de maintenant. Dans d’autres pays où ils ne sont pas habitués à être confinés, certaines personnes pourraient se tourner vers le suicide pour “guérir” leur dépression, ce qui est en fait dévastatrice. N’oublions pas ceux qui sont en maison de retraite et qui ne peuvent pas recevoir de visites pendant cette période. Une de mes amies m’a dit qu’elle était coincée à l’étranger. Elle a du partir pour un contrôle médical et maintenant, elle ne peut pas revenir. Habituellement elle confectionne des vêtements et être là-bas sans ses outils, sans ne rien faire est vraiment déprimant.

4. Paresse et procrastination. Au fil des jours, nous sommes devenus paresseux. Je remercie Dieu d’avoir terminé le semestre lorsque le confinement a commencé. Je n’avais que mes examens de fin de session à passer, mais certains de mes amis ont encore des cours en ligne. J’ai commencé à suivre des cours en ligne n’ayant pas de rapport avec ce que j’étudie actuellement. Au début, c’était vraiment excitant mais maintenant, j’ai l’impression que mon esprit ne peut plus rien traiter. Être super ennuyé vous donne envie de vous coucher et de ne rien faire. Notre corps tout entier est engourdi. Tout ce que nous considérions comme amusant est maintenant ennuyeux et lassant.

N.B. : En ce moment, beaucoup de gens ont dit qu’ils se sont habitués à la situation et que leur niveau de stress avait diminué.

Que faire ? Deux mots: Soyez créatif et productif

Depuis le début de ce confinement, la première chose que j’ai dite, c’est que le moment est venu pour moi d’être productive. Je me suis inscrite à des cours en ligne, à des programmes de sport, etc… Voici la liste des choses que j’ai faites (à part écrire de nouveaux articles bien sûr) pour faire face à la situation.

1. Sport. Quand il s’agit de faire des exercices physiques, je peux être la personne la plus paresseuse au monde. Pendant les premiers mois de confinement, j’allais faire du jogging parfois avec mon père ou mes cousines. Tous les jours vers 17 heures, je m’habillais et j’allais marcher pendant une heure. Parfois, à mon retour, je continuais à faire des exercices. À un moment donné, mes cousines se sont lassées et ont cessé d’y aller. Je me suis donc inscrite à un programme de sport de 30 jours. Chaque matin, quand je me réveille, je fais mon entraînement et ça aide vraiment à se détendre.

2. Cuisine. J’aime cuisiner et faire de la pâtisserie, ce qui est ma passion. Ma maman et moi sommes les seules femmes de la maison, donc nous cuisinons tous les jours et étant donné que c’est quelque chose que j’aime, ça me rend heureuse. Vous n’avez pas à cuisiner vous aussi mais faites tout ce qui peut vous rendre heureux.

3. Lecture . Une bonne amie à moi m’avait envoyé un livre spirituel et nous avons promis de le lire tous les jours et de nous tenir mutuellement au courant de notre progrès. Donc, je lis le plus souvent des livres ayant rapport avec Dieu pour nourrir mon esprit et grandir spirituellement.

4. Babysit. Comme je l’ai dit plus tôt, je vis avec toute ma famille. Mes deux frères aînés ont des enfants et à chaque fois que je m’ennuie, je vais chez eux ou ils viennent chez moi et nous passons du temps ensemble. Tout ce qui peut me distraire de la pandémie est le bienvenu.

5. Apprenez de nouvelles choses. Enfin, j’essaie d’apprendre de nouvelles choses. Je m’intéresse à la psychologie, donc je me suis inscrite à des cours liés à ce sujet. Il y a beaucoup de classes gratuites disponibles en ligne maintenant. Si vous êtes intéressé à apprendre à jouer un instrument par exemple, il existe plusieurs vidéos sur YouTube entièrement gratuites. Il n’est pas trop tard car il nous reste au moins un mois ou deux de confinement.

En fin de compte, ce qui importe vraiment, ce n’est pas seulement la façon dont ce confinement nous affecte, mais aussi ce que nous faisons pour en tirer quelque chose de bien. Certaines personnes ont dit qu’elles passaient plus de temps à lire, à prier, à se rapprocher de Dieu; d’autres passent plus de temps à faire des choses qu’elles aiment. Au final, bien que la situation elle-même soit agaçante et déprimante, nous jouissons tous d’un petit moment de joie de temps en temps. Alors ayez la foi, soyez productif, passez plus de temps avec votre famille et partagez un peu d’amour à tout le monde tous les jours.

C’est tout pour aujourd’hui! Merci d’avoir lu mon blog. Je suis ravie de recevoir vos commentaires et suggestions. Merci à tous ceux et celles qui avaient acceptés de répondre à mon petit interrogatoire. En attendant ma prochaine publication, restez en sécurité, prenez soin de votre santé mentale et soyez bénis … toujours !!! Bisous bisous ❤

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