Bonjour à tous et bienvenue sur mon blog. Cela fait déjà quelques semaines que j’essaye de rédiger cet article mais j’avais du mal à trouver la meilleure façon de délivrer ce message. J’ai enfin trouvé ce qu’il me fallait et j’espère que vous allez apprécier ce nouvel article un peu différent de ce que j’ai l’habitude de produire.
Il y a quelques semaines, quelqu’un m’a envoyé une vidéo de cette jeune fille talentueuse et intelligente, Rose Lumane Saint Jean, une Haïtienne qui participe à un concours d’éloquence en France. Le thème de sa plaidoirie était le suivant: « Faut-il faire passer les copains d’abord? » La façon dont elle a délivré le message m’a permis de confirmer une fois de plus quelque chose que je répète depuis quelques temps. : Nous assistons de nos jours à une dégradation de la société. La société a évolué pour devenir un champ de bataille. Nous avons oublié le vrai sens du mot société et nous ne savons plus ce qu’est le «vivre ensemble». Ce qui jadis n’était pas considéré comme étant normal est maintenant la norme. Nous n’avons plus d’empathie les uns envers les autres. Nous sommes devenus si insouciants et même cruels; c’est triste de voir à quel point l’égoïsme et la haine ont vraiment pris le dessus sur nous et par nous, je ne fais pas référence à une catégorie de personnes spécifique mais je parle de tout le monde, des anciens jusqu’à la Génération Z.
C’est quoi la société ?
En sociologie, une société est un groupe d’individus impliqués dans une interaction sociale persistante, ou un grand groupe social partageant le même territoire spatial ou social, généralement soumis à la même autorité politique et aux attentes culturelles dominantes. Sur la base de cette définition, nous pouvons souligner deux mots qui peuvent nous aider à comprendre l’essence même de la société: l’interaction sociale. L’interaction sociale fait référence à tout type de relation entre deux individus. Ce qui signifie que si nous vivons en société, nous sommes tenus de partager certaines choses ensemble i.e avoir une relation quelconque. Nous sommes censés et tenus de “vivre” ensemble tout simplement.
Comment pouvez-vous vivre dans une «société» sans vous soucier ni avoir aucun respect pour le cadavre de quelqu’un? De nos jours, j’ai l’impression qu’à travers le monde ceci est une nouvelle tendance. Dès que nous voyons quelqu’un tomber, nous ne vérifions même pas s’il y a encore un pouls ou si nous pouvons sauver d’une manière ou d’une autre cette personne, mais nous sommes plus concentrés sur le reportage, prendre des photos et les partager sans aucune sympathie pour la famille endeuillée . Il est à noter que les bonnes nouvelles ne circulent pas avec la même fréquence que les mauvaises. Nous sommes beaucoup plus intéressés au négatif sans réaliser à quel point ça agit sur le mental.
Dans son livre “Accueillir notre humanité”, Jean Vanier nous propose une réflexion profonde sur ce que veut dire être humain. Il nous exhorte à travers ce texte à “croître” et à devenir plus humains. Selon lui, Être humain c’est s’accueillir tel qu’on est, avec son histoire et accueillir l’autre tel qu’il est ; c’est travailler sans peur pour s’ouvrir davantage aux autres, les comprendre et les aimer. Si nous nous référerons à cette définition pourrions-nous dire qu’il existe encore des êtres humains dans notre société ? Jean Vanier ne précise pas qu’il existe une catégorie de personnes qu’il faut aimer ou accepter mais il parle de l’autre qui peut être un proche ou quelqu’un qu’on ne connaît pas et qu’on a récemment rencontré. C’est d’ailleurs ce que nous dit l’Evangile de ce dimanche. Être humain c’est vivre ensemble, se soutenir mutuellement avec honnêteté et sincérité.
L’homme a besoin d’être en communauté afin de se sentir aimé. C’est ce qu’on appelle le besoin d’appartenance. Abraham Maslow en créant le pyramide des besoins, place le besoin d’appartenance en troisième position. Ce besoin correspond à la nécessité de l’homme de se sentir intégré à un groupe social. Ce sont les besoins d’amour et de relation des personnes. Ce qui prouve que naturellement on a en soi cet élan qui nous pousse vers le vivre ensemble. Alors qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-il arrivé à la société ?
Je pense que le problème vient d’un certain laisser aller au niveau des valeurs et de la morale. Il existe selon moi une perte des valeurs chez les jeunes dûe à une carence de modèles et un problème de transmission au niveau des parents. D’après les recherches réalisées au préalable afin de rédiger cet article, j’ai pu constater qu’en plein XXIème siècle, certaines personnes pensent que ce problème provient du fait que de nos jours les femmes ont « rejoint » le marché du travail. Une réflexion que je choisis de qualifier de remarque sexiste (je laisse ce débat pour un autre article). Néanmoins, je tiens à ajouter que la transmission des valeurs est un travail collectif et nous sommes tous responsables de cette disparition des valeurs au sein de la société.
Un parallèle entre la génération de mes parents et la mienne peut illustrer cette disparition de valeurs. En écrivant cet article un ami m’a fait réalisé que de nos jours c’est difficile de trouver des amitiés sincères. On se fait des amis sur la base de « qui connaît qui, qui sort avec qui… ». Autrement dit, les amitiés se fondent en fonction de la popularité de l’autre tandis que nos parents eux, se contentaient juste de rencontrer de nouvelles personnes et faire de nouvelles expériences. Combien avons-nous de tantes et oncles qui ne sont juste que des amis de longues dates de nos parents ? Nous pouvons dire que notre génération voit les choses différemment. Un changement de perception qui est dû en grande partie grâce à la technologie.
Comme vous le savez déjà, je travaille dans un établissement de la place. Mon boulot me permet d’analyser les jeunes et de comprendre pourquoi ils sont en rébellion. Souvent je rencontre des parents et c’est facile de voir qu’ils sont désespérés. Nombreux sont ceux qui font de leur mieux pour inculquer à leurs enfants les valeurs humaines et certaines mœurs. Toutefois, la société reste et demeure l’enseignante dont l’impact est le plus remarquable. Et avec cette société dans laquelle nous vivons à quoi pouvons-nous nous attendre?
Au final, que vous adhérez ou non aux raisons évoquées, vous ne pouvez pas ignorer le fait que la société ait évoluée et malheureusement dans le mauvais sens. Plusieurs questions surgissent de ce débat : « Quels sont les acteurs de la société qui sont les véritables responsables de cette situation ? Est-ce l’église ? L’école? Les responsables politiques ? Les parents? Les réseaux sociaux ….? » . Quelle que soit la réponse que vous allez trouver à cette interrogation, une chose est sûre: la perte des valeurs culturelles traditionnelles a effectivement provoqué une désagrégation totale de la société.
C’est tout pour aujourd’hui mes amis. Comme vous l’avez remarqué le thème de ma page est différent. Un peu de changement pour une nouvelle aventure. J’espère que vous avez apprécié cet article autant que j’ai pris plaisir à l’écrire. En attendant la prochaine publication, soyez prudents, priez sans cesse et soyez bénis…..toujours!
Peut on vraiment indexer des acteurs et leurs attribuer cette soudaine façon d’apprehender le monde et ses alentours.
Je crois que le monde évolue, à la découverte du feu l’homme a mis du temps pour maîtriser cet élément, ainsi de suite pour la roue, le métal. A présent le binaire est pour notre période comme le feu pour nos anciens sapiens. Le temps est nécessaire pour la maitrise de ce nouvel élément. Entre temps continuons de penser et partageons tout ce qui est bien à notre idéal et espérons arriver à la maîtrise du binaire pour le bien être des générations futures….
A mon avis, ton travail (blog) aura un important impact pour le ce bien être … ( transmissions de la pensée et réflexion positive par le binaire …😜)
Xoxo
🙏🏾 Merci
Merci beaucoup Crismy. J’apprécie!
Très profond.. et définitivement d’actualité. Je pense qu’on devrait tous s’arrêter et réfléchir un peu à tout cela. Merci de l’initiative et bravo!
Interessant ☺️