Bonjour à tous et bienvenue sur mon blog. Nous nous retrouvons pour le premier article du mois et j’espère que vous allez découvrir quelque chose de nouveau aujourd’hui.
Il y a quelques mois, j’ai vu une vidéo d’une entrevue de Drew Barrymore avec une artiste très connue, Chloe Bailey qui parlait du « Syndrome de l’imposteur ». Peu de temps après, j’ai vu une affiche d’un podcast que j’écoute souvent « Executive talk with Marc Alain and Carel » annonçant que leur prochain épisode traiterait également le même sujet. Étant donné que c’est un thème qui me touche personnellement, j’ai immédiatement ressentie que c’était un signe et que je devrais en faire le sujet de mon prochain article sur le blog. C’est ainsi que j’ai entamé la rédaction de cet article, qui est resté en attente dans mes brouillons pendant plusieurs mois (lol).
Aujourd’hui, nous allons donc parler du « Syndrome de l’imposteur » et comme d’habitude, avant d’aborder le sujet, nous allons définir le terme que nous utilisons.
Qu’est-ce que le Syndrome de l’imposteur ?
« Le Syndrome de l’Imposteur est un sentiment auto-entretenu d’incompétence et de doute en sa personne et ses compétences et qui persiste malgré les succès scolaires et professionnels. Il s’agit essentiellement d’un conflit entre la perception que l’on se fait des autres et la façon dont on se perçoit soi-même.»
«Cette condition conduit souvent les individus à se sentir comme “des imposteurs” ou des “fraudeurs” et à douter de leurs compétences.»
Dans le contexte de la culture haïtienne, il est fort probable qu’un pourcentage élevé d’enfants, surtout ceux avec des frères et sœurs plus âgés, ait expérimenté, à un moment donné, le syndrome de l’imposteur. Il est très fréquent que les plus jeunes soient comparés aux plus âgés, en particulier lorsqu’ils excellent dans un domaine particulier. Ces comparaisons permanentes peuvent créer un sentiment de faible estime de soi, donnant à l’individu l’impression qu’il doit constamment être à la hauteur des réalisations de ses aînés. Une fois que cela se produit, ils commencent à développer un grand nombre de symptômes qui peuvent être attribués au « Syndrome de l’imposteur ».
Le syndrome de l’imposteur est ce sentiment constant de doute et de manque de confiance en soi qui nous pousse à nous demander « Pourquoi moi… ?». Nous n’arrivons pas à nous débarrasser de cette impression de ne pas être à notre place, malgré tous les facteurs qui prouvent notre compétence. Ce syndrome nous donne l’impression de marcher avec une voix persistante dans la tête qui nous dit que nous faisons semblant et que, tôt ou tard, tout le monde s’en apercevra. Il crée une sensation de ne pas être digne du succès ou des éloges que nous recevons.
Quels en sont les signes ?
- Perfectionnisme: Ceux qui expérimentent le syndrome de l’imposteur ont souvent l’impression qu’un jour, quelqu’un découvrira qu’ils ne sont pas aussi compétents qu’on le pense. La crainte d’être exposé comme un imposteur peut être si accablante que ces personnes aspirent constamment à atteindre la perfection dans tout ce qu’elles entreprennent. C’est comme si elles étaient dans une quête incessante pour se prouver et cette obsession est alimentée par la conviction que tout signe d’imperfection confirmera leur statut de fraudeur.
- Le fait d’attribuer le succès à la chance: Le manque d’estime de soi pousse souvent les gens à minimiser toutes leurs réussites, même s’ils sont conscients de l’effort et des sacrifices qu’ils ont consentis. Plutôt que de reconnaître leurs mérites, ils choisissent d’attribuer leur succès à la “chance”.
- Difficulté à accepter les compliments: Comme je l’ai précédemment évoqué, en croyant que les autres sont plus compétents qu’eux, ces gens ont souvent une grande difficulté à accepter les compliments ou tout type de retour d’information positif. Ils se questionnent sur leur réel mérite. Pour gérer cette situation, ils ont tendance à détourner l’attention ou à minimiser leurs réalisations car ils estiment qu’ils ne méritent rien.
- Peur de l’échec: Cette peur constante d’être exposé les pousse à travailler deux fois plus dur parce qu’ils ont peur de l’embarras qui surviendra lorsque les gens se rendront compte qu’ils ne sont pas aussi doués qu’ils le pensent. Ils préfèrent refuser de nouveaux défis simplement parce qu’ils doivent sortir de leur zone de confort et qu’ils pensent que cela pourrait les conduire à l’échec.
- L’auto-sabotage: Un défi personnel auquel je suis confrontée est la crainte de m’exprimer dans des situations où j’ai une idée pertinente à partager. Par exemple, lorsque j’étais à l’école, les enseignants posaient souvent des questions pour lesquelles j’avais souvent la bonne réponse, mais je choisissais délibérément de rester silencieuse par manque de confiance en moi et par peur de dire quelque chose de stupide. Une situation similaire peut se produire sur le lieu de travail : Parfois vous avez une idée brillante, mais vous hésitez à la partager parce que vous avez inconsciemment le sentiment de ne pas être suffisamment compétent et que vous risquez de vous ridiculiser.
- Recherche de validation: Les personnes qui éprouvent le syndrome de l’imposteur partagent des traits communs avec celles dont le langage de l’amour prédominant est basé sur les « mots d’affirmation ». Elles recherchent souvent la validation, même si elles ont du mal à pleinement accepter les compliments. Leur souhait est que d’autres personnes confirment qu’ils sont vraiment compétents, dans l’espoir que cette validation externe les aide à croire eux-même en leurs compétences. C’est comme un mécanisme d’adaptation qu’ils adoptent pour diminuer l’impact de leurs inquiétudes et de leur anxiété.
Je me souviens qu’en classe de philosophie, j’ai été confrontée à la décision cruciale de choisir les universités qui m’intéressaient et la trajectoire professionnelle que je devais suivre. La première chose qui m’est venue à l’esprit a été le titre qui serait associé à mon diplôme. Mon frère aîné était déjà ingénieur en informatique, le deuxième architecte, et le troisième médecin. A cette époque, je ressentais la pression de choisir un métier qui serait à la hauteur leurs accomplissements, car sans le titre je serais perçue comme un échec. En fin de compte, j’ai choisi une carrière qui ne s’accompagne pas d’un titre conventionnel. Même si j’excelle dans ce que je fais, il y a parfois des jours où je n’arrive pas à me débarrasser du sentiment tenace que je n’ai peut-être pas relevé suffisamment de défis pour prouver ma valeur.
Aussi simple qu’il puisse paraître, le syndrome de l’imposteur est un monde de contradictions. C’est un paradoxe complexe. Comme vous pouvez le constater d’après les symptômes que j’ai énumérés, il y a des jours où vous avez du mal à accepter que vous êtes digne de quoi que ce soit et il y a des jours où tout ce que vous voulez, c’est la validation des gens qui vous entourent. Lorsque l’on est confronté à ce problème, la première étape consiste à reconnaître qu’en fait nous faisons face au syndrome de l’imposteur.
Comme l’a dit Chloe dans sa vidéo, « Nous nous le devons à nous-mêmes ; nous devons nous offrir des fleurs et ne pas attendre que quelqu’un d’autre le fasse à notre place…» Sans cette confiance, nous serons toujours confrontés au syndrome de l’imposteur. Il est essentiel de reconnaître que chacun d’entre nous a quelque chose d’unique et de précieux à offrir au monde. Si vous êtes arrivé jusqu’ici, ce n’est pas un hasard ; c’est parce que vous possédez des talents, des compétences et des qualités qui vous ont valu votre place.
Le fait de reconnaître ses valeurs et de croire en ses capacités est la clé qui vous permettra de libérer tout votre potentiel. Prenez donc le temps de reconnaître vos réussites, aussi petites soient-elles, et rappelez-vous que vous méritez le succès et la reconnaissance. Célébrez chaque étape et permettez aux autres de faire de même. En changeant votre état d’esprit et en priorisant la confiance en soi, vous pouvez vous libérer de l’emprise du syndrome de l’imposteur et poursuivre vos objectifs avec détermination et confiance.
J’espère sincèrement que cet article vous a offert le petit coup de pouce nécessaire pour surmonter les derniers mois de cette année. En attendant la prochaine publication, restez en sécurité et soyez bénis… toujours !
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